Retenez la bien, celle la,
elle va revenir,
un peu
plus loin.
Ce dimanche la,les pas crissaient sur la neige.
Le froid,
presque le premier de l'hiver
avait enfin réussi,
à ramener un peu de blancheur
dans notre paysage.
De loin, l’île Bonaventure
semble encore plus petite
qu'à l'accoutumé.
Bien sur,
son ami,
le rocher troué
lui tient compagnie,
la rapproche de la côte.
Nous tentons de nous approcher,
mais, pour le faire de belle façon,
il nous faut reprendre la route.
Hé oui, la même qu'à l'époque du noir et blanc.
Aujourd'hui,elle est blanche de sel,
et elle est jalonnée de glaces qui,
s'accrochent solidement au mur abrupte
bordant fièrement son parcourt.
Près de la grosse roche,
la glace s'étend à perte de vue,
juste derrière ce conifère solitaire.
L'objet de notre convoitise dominicale,
tentait tant bien que mal,
de se dissimuler derrière
une pauvre croix
de bois.
Chemin faisant, je me laisse momentanément
distraire, par ce désert de glace
placé sur notre route
par le timide rocher.
Mais, rien n'y fait,
il ne parviendra pas
à me détourner de mon objectif.
Il a beau, agiter
ses glaçons sur l'eau,
là, juste à ses pieds,
je le surprend, dans sa tentative
pour se rapprocher du cap.
Il fend les glaces,à ses pieds,
gardant la tête bien haute,
dans sa tentative de semer derrière lui,
l'île Bonaventure, qui de son côté,
tente de le rejoindre,et de se rapprocher,
dangereusement du continent.
Elle est tellement près, que par moment,
nous apercevons, les vestiges
de ce qui furent, à une époque,
les logis de ses habitants,
expropriés.
À eux deux, ils brassent et
ressassent, sans relâche, les derniers remparts
qui leur barrent la route,
sous l'oeil attendri du gardien de la tour...
Il demeure impassible,
et s'amuse gentiment de leur témérité.
Pendant tout ce temps,
le froid faisait crisser la neige sous nos pas...
Je n'avais jamais remarqué la croix en bas face au Rocher!
RépondreEffacerBeau point de vue!
AAAAhhh les bôs souvenirs. J'avais pris la même route au début des années 80. Mais c'était à l'automne ... Merci.
RépondreEffacerL'été dernier, je me demandais justement en marchant vers le Rocher percé, de quoi il pouvait bien avoir l'air en hiver. Maintenant, je sais et il est aussi magnifique. À donner le goût de s'y aventurer un prochain hiver! Merci Barbe blanche.
RépondreEffacerBonjour Barbe Blanche
RépondreEffacerTrès intéressant. Une vraie merveille! Tu nous as permis de voir le Rocher Percé comme jamais on nous l'avait montré. Un vrai monument national. Je me demandais: est-ce qu'on peut s'y rendre à pieds en hiver?
Je viens de voir aussi ton vidéoclip sur les phares du St-Laurent. J'ai adoré. Quand on pense qu'on en a déjà démoli trois sur l'Ile d'Anticosti suposément parce qu'ils étaient trop chers à entretenir. Il parait même que l'un deux était un des plus beaux au Canada. Dommage que le sens de la poésie soit si peu développé. Mais toi, au moins tu a le mérite d'en avoir à revendre. Tu es un vrai de vrai. C'est toujours agréable de te lire et se laisser bercer par tes scénarios inspirés par le décor si précieux qui est le vôtre.
Mais je souhaite qu'on ne trouvera jamais le moyen de faire beaucoup de gros sous en Gaspésie. À ce moment-là, ça pourrait être le commencement de la fin... L'argent, ça rend fou. Ça fait souvent perdre le sens des vraies valeurs. J'ai peur de ceux qui disent: l'Économie d'abord.
@ Le factotum,
RépondreEffacerEn fait, la croix est sur le promontoire qui fait face au rocher.
Nous voyons bien,sur la troisième photo couleur, c'est le cap qui fait face au rocher.
@ Crocomickey,
RépondreEffacerÀ l'automne, les couleurs sont un peu différentes et c'est un peu moins froid.
Y avais tu apprécier nos charmantes courbes routières?
@ Marico,
RépondreEffacerLa Gaspésie, comme toutes les régions du Québec, est magnifique, l'hiver comme l'été, il ne reste plus qu'à promouvoir le tourisme d'hiver.
C'est un peu ce qu'essaient de faire, les promoteurs de la grande traversée de la Gaspésie en skis de fonds.
Toute une semaine, à parcourir, des secteurs peu visités de la Gaspésie.
Merci de nous faire partager cet immense paradis d'hiver et ses couleurs pastel très douces. Cela à quelque chose de très émouvant. On reste ébloui par tant de beauté. Tout un régal pour les yeux.
RépondreEffacer@ Jackss,
RépondreEffacerSalut Jackss, l'hiver, il est tout aussi possible de s'y rendre, par le chemin habituel, et même, quand les glaces sont bien prisent, elles font un nouveau sentier éphémère pour accéder au rocher.
Les phares, sont souvent détruits, rentabilité oblige, (maudite argent).
Nous en avons un qui, au milieu des années 70 est allé faire le beau, dans la basse ville de Québec, mais, grâce à la détermination d'une citoyenne de l'Anse à Valleau,et son comité, il est depuis quelques années déjà, de retour sur ses bases, à Pointe à la Renommée.
Je pourrai, bientôt vous en présenter quelques images.
Pour le danger de faire des gros sous, hé bien, pour notre malheur, il y a ici, des pétrolières qui fourrent, oupss, qui forent et qui trouvent, un comité de citoyens veille au grain, mais, tant que les lois ne seront pas à la hauteur du problème, il y a danger de destruction, tout comme en Abitibi et dans le Nord,ou comme pour la Romaine.
Tout comme toi, "J'ai peur de ceux qui disent: l'Économie d'abord."
@ La Flâneuse,
RépondreEffacerEn photo, c'est bien, mais, être sur place,ayant la chance,d'être, là, devant toutes ces beautés, c'est impayable,et je ne m'en lasse jamais, c'est chaque jour, un plaisir renouvelé.
Ce qui est fantastique avec ces paysages grandioses, c'est qu'on a de l'espace pour faire de belles grandes photos. Et surtout.... on peut les partager.
RépondreEffacerC'est un vrai plaisir d'admirer ainsi le rocher en hiver.
@ Spécialiste de l'éphémère,
RépondreEffacerC'est tout un plaisir pour moi, de vous présenter ces photos,
le rocher, l'hiver, change de figure au gré des jours...
Merci pour cet autre magnifique voyage que vous nous offrez par ce billet. Malheureusement, je n'ai jamais eu la chance d'aller voir de mes yeux cette beauté de la nature. Par contre avec vos superbes photos,vous m'avez donné le goût d'en connaître un peu plus sur ce fameux rocher.J'ai eu une grande surprise en découvrant son immensité. Excusez mon ignorance,mais on dirait que je viens juste de découvrir le pourquoi on en parle autant. Jamais j'aurais pensé que c'était aussi gros. On doit se sentir petit à ses côtés? J'espère vraiment aller voir cet partie de mon beau pays un jour.Je lève mon chapeau au comité de citouens qui veillent au grain. J'ai vu le "spectacle" désolant de V'al-D'or en 2007 et j'en reviens juste pas du paysage détruit par de biens pensants. Merci de m'en faire rêver par vos photos et vos mots remplis de poésie. Bonne fin de journée barbe Blanche.
RépondreEffacer@ Étoile,
RépondreEffacerLorsque nous allons près du rocher, il faut rester vigilant, à chaque année, il en tombe une quantité phénoménale de roches.
Selon les scientifiques, d'ici quelque milliers d'années,ce rocher aura disparu...
En attendant, nous continuons d'y faire notre pèlerinage annuel.
Depuis qu'un ontarien reçu un cailloux sur la tête et qu'il ait poursuivit le réseau des parcs du Québec, l'accès en est plus difficile.
Au côté de cette roche, nous avons parfois, l'impression d'être une fourmis, mettons une grosse fourmis, mais une fourmis quand même.