Les pommes sont bien mures et la forêt est flamboyante.

Je quitte mon chêne,

le temps 

d'aller cueillir

de belles pommes.

Chemin faisant, 

je récolte

ici et là,

quelques grappes

de couleurs

pour que l'hiver venue,

elles me donne 

 assez de coeur

pour y survivre

et me rendre 

au printemps.

En marchant sur le grève, j'ai vu...

En marchant sur la grève,

j'ai vu 

filer les bateaux,

en route vers l'aventure,

tout comme ceux qui

 patientent

à quai.

J'ai vu

les crans,

sur lesquels 

se dorent les goélands,

tout comme les cormorans

qui en font autant.

J'ai vu 

la mer réfléchissant les nuages ,

tout là haut 

au firmament,

et cette eau, 

toute cette eau,

venant laver les galets 

là, tout près de moi 

sur le rivage. 

J'ai vu, j'ai vu...

Regarde bien et toi aussi

tu verras.

 

Le jour se retire.

Le jour se retire,

Son temps est écoulé.

Avant de laisser toute la place

à la nuit,

il nous offre

un spectacle haut en couleur,

il se pare de teintes 

de rose, de bleu

et même de teintes de gris.

Il garde tout grand ouvert,

ses yeux multiles,

pour bien contempler

le bonheur que son spectacle

nous procure,

par cette façon de faire,

il me rappelle les soirs de premières,

lorsque sur scène,

avant que ne s'ouvre les rideaux,

nous regardions 

par l’entrebâillement de ceux ci,

entrer les spectateurs dans la salle.

Liberté où es tu?

Le filet

est tendu

depuis

si longtemps,

qu'il est 

difficile

de s'en

dépêtrer.

L'habitude 

de la 

soumission

est tellement

forte,

que de changer

ses habitude

de piégé

est trop 

ardu pour

certains,

dommage. 

Cas de conscience.

Aujourd'hui, c'était journée d'élection au Québec, 

espérons que ce ne sera pas soirée de déception.

Laisse moi te raconter ma journée.

Ce matin, je me suis dis,

je vais voter libéral.

Rendu dans l'isoloir, comme je m'apprête à voter plq,
la tête commence à tourner et j'ai des nausées.
alors je me suis dit,
je vais changer mon vote,
je vais voter pour la caq.
Aussitôt, des crampes au ventre m'empêchent de respirer,
j'ai cru en mourir.
Je me suis dit alors, je vais voter solitaire,
mais là,
c'est une grande claque que je reçois derrière la tête,
j'en vois des étoiles,
je compris alors, que mon intégrité me parlait, et j'ai voté Québécois.
Un rayon de soleil m'éclaira,

 ma respiration repris, plus libre que jamais,

je me sentais vraiment dans mon élément,
je suis sorti du bureau de vote, 

fier et déterminé comme jamais auparavant.
J'espère que cette soirée d'élection
ne sera pas une soirée de déception.