Je file sur la 132,
quand, tout là bas,
au large,
j'aperçois t'y pas,
un bateau.
Le voyez vous,
là bas,
loin
dans le large?
Attendez un peu,
je vais le rapprocher,
là, le voyez vous?
Comment, pas encore,
pourtant, il est bien là.
OK, je vais le rapprocher encore un peu.
Vous le voyez là,
bien oui, il vole entre ciel et mer.
Il file vers l'est, il file à bonne allure,
moi, je reprends ma route vers l'ouest,
pour finalement, arriver à Grande Vallée,
bien oui, pour faire changement.
Je vise vers l'ouest, des glaces naviguent
jusqu'à l'horizon,
Je vise vers l'est, et bien sur, j'entrevois,
l'anse de mon enfance, l'anse à Colin.
Des glaces jusqu'à l'horizon, il me semble.
Je file jusqu'à l'anse tant aimée,
et je vise vers l'ouest,
miracle,
les mêmes glaces que sur la photo précédente
mais, sous un autre profil.
Je prend une image en rapprochée,
vous présentant le côté pile de ce cap glacé,
pour, aussitôt, aller prendre une image
de son côté face.
À bout de souffle, je file au Norouet,
capturer, le calme régnant autour du grand quai.
La bas sur la côte,
l'église me faisant de grands signes,
je lui saisit le portrait,
deux fois plutôt qu'une.
avant de quitter le norouet,
je me gâte une autre fois,
le calme de cette journée
me redonnait l'énergie pour continuer à vivre l'hiver.
Tout comme au large du Brûlé,
au large de l'anse à Colin,
un navire filait vers l'est.
Celui ci, était plus terre à terre,
il voguait sur l'eau au lieu de s'envoyer en l'air.
Je ne pouvais quitter ce village
sans rendre hommage à la rivière
où jadis,
je taquinais la petite truite.
Force me fut de constater,
que la neige y avait fait son nid.
Elle recouvrait tout de son blanc linceul.
Je continuais donc mon périple,
je fis une dernière halte,
à Cloridorme.
Voici une image, qui permettra aux gens du coin,
de confirmer mon dire.
L'hiver y tiens sous son emprise,
le bord de mer,
le maintenant, sous un léger manteau glacé.