Tu te souviens,
comment la plage
était défigurée
au début
du printemps.
Regarde là
aujourd'hui,
la mer
est passée
et a commencé
à réparer
les dégâts.
Elle a déposé
tout le matériel
nécessaire à sa tâche
de reconstruction
sur la pointe de Penouille.
Bientôt,
elle amènera
suffisamment de sable
pour recouvrir
toute cette charpente,
ramenant ainsi,
une belle plage
accueilante à souhait.
Il est à espérer
que les spécialistes
de parc canada
laissent
travailler la nature
en toute tranquilité.
En seront-ils capable,
en auront-ils
la patience,
seul l'avenir
saura nous le dire.
C'est impressionnant de voir ça... Et tu dis que la nature fait tout ça toute seule? Avec autant de bois échoué, les anciens construisaient plein d'affaires, même des églises, aux Îles de la Madeleine. Il faut dire que le bois a toujours été rare aux Îles, pas chez vous.
RépondreEffacerEst-ce que ça se pourrait que ce soit les résultats du flottage du bois sur les rivières dans le temps que ça se faisait encore?
En tout cas, je suis impressionnée!
@ Zoreilles,
EffacerHé oui, la nature fait tout ça toute seule comme une grande.
Elle commence le travail le long des rivières,
lors de ses crues printanières.
Elle arrache les arbres trop près de ses rives à son gout,
les descend vers la mer, qui elle à son tour,
vient les déposer sur le rivage.
Lors des tempêtes, elle en apporte une quantité industrielle.
C'est alors, un bois plein de sel, pour la construction,
il est tout indiqué,c'est un peu comme du bois traité.
Pour le chauffage , ce que nous avons essayé chez nous,
c'est une toute autre histoire, parce que vois tu,
le sel accélère la rouille et perce les parois du poêle.
Du bois de plain, j'en ai ramassé de plein tombereaux,
pour nous chauffer l'hiver venue.
Nous autres ici, ce sont les rivières (des Outaouais et Darlens) qui recrachent sur le rivage, déplacent et rendent dangereuses les « logs » et on magane nos pieds de moteur de bateaux. On essaie de les marquer chaque année dans notre secteur mais elles se déplacent toujours avec les crues du printemps.
RépondreEffacerDonc, chez nous, c'est pas la nature qui fait ça, c'est la conséquence de beaucoup d'années de flottage du bois jusqu'aux scieries de la région dans le temps. Quand il se faisait des embâcles, on faisait péter des explosifs. Dans d'autres régions comme en Mauricie, en Outaouais, on appelait les draveurs à la rescousse...
@ Zoreilles,
EffacerDis moi,les (logs), si je comprends bien, ce seraient les billots laissés au fond de la rivières pendant les années de drave?
Effectivement, avec le courant des crues du printemps, il y a beaucoup de mouvement au fond de l'eau.
Dans le temps, le père chez nous faisait la drave et la mère n'aimait pas ça du tout, mais pas du tout alors...
Exactement ça, Barbe blanche, t'as tout compris, les « logs » ce sont des billots, parfois de très gros billots, qui dérivent, se prennent au fond, se déplacent lors des crues printanières et se déposent ailleurs, parfois quelques pouces seulement sous la surface de l'eau, donc elles sont sournoises, on les découvre quand on brise un pied de moteur ou parfois, un peu plus chanceux, nos lignes de pêche en effleurent une et là, on peut lui accrocher une cruche vide d'eau de javel pour signifier sa présence parce qu'il est impossible de les déplacer pour les amener sur le rivage.
RépondreEffacerTon père, comme le mien, a travaillé dans le bois. Papa n'a pas été draveur non plus mais dans notre région, il n'y avait pas beaucoup de drave, on procédait de manière plus sauvage avec des explosifs. Papa a été bûcheux (travailleur forestier qu'on dit aujourd'hui) ensuite mineur sous terre, ensuite entrepreneur, il avait ça dans l'âme, d'être son propre boss! Son idole, c'était René Lévesque et il nous a transmis, à ses 3 enfants, pas mal d'affaires. Juste ma mère qui est fédéraliste et libérale jusqu'au bout des ongles. Ça faisait des soirées animées à la maison : ma mère contre le reste de la gang!
Merci pour ton explication plus haut du bois qu'on trouve sur vos rivages, j'ai trouvé ça super intéressant et fort instructif.
À l'époque où il y avait des régates dans la baie de Gaspé, il fallait surveiller ces billots à fleur d'eau, parce que si une embarcation s'y frottais, c'était le désastre.
EffacerMême sur la mer, il faut surveiller pour ne pas en frapper, parce que ceux là, ils peuvent de détruire un bateau le temps de le dire.