C'est le dimanche des rameaux,
le soleil est resplendissant,
deux amis
en profitent
pour
faire bombance.
Nous devrions être suffisamment repus
pour aller jusqu'au souper...
Avec grand plaisir, je viendrai à l'occasion te présenter quelques unes de mes photographies.
C'est magnifique de pouvoir observer les oiseaux avec ton regard...
RépondreEffacerTu parles du dimanche des rameaux et tu me ramènes loin en arrière. Dimanche dernier, on s'en revenait de Montréal et je disais aux enfants qu'on était au début de la semaine sainte... Aujourd'hui, nous sommes Vendredi saint. Ce sont des concepts tellement étrangers maintenant à la plupart des gens!
@ Zoreilles,
RépondreEffacerUn des deux se bourrait le bec, alors que l'autre surveillait les alentours,
c'était de toute beauté,
le soleil réchauffait l'air venant du large,
un bien bel après midi de printemps.
Dans notre jeunesse, c'était une semaine bien particulière,
le jeudi soir, les cloches partaient pour Rome,
elles ne revenaient que dans la nuit de samedi à dimanche,
pour recommencer à chanter à toute volée,
toutes contentes de à nouveau se faire entendre,
après ce silence forcé.
Je me souviens, une année,
j'étais servant de messe,
c'était le jeudi après midi,
et nous pratiquions la célébration du soir.
La soeur qui nous pratiquait,
me dit que le cierge pascal serait du côté droit du coeur,
et moi, je la repris en lui disant
que ce cierge était habituellement du côté gauche.
Nous nous astinons un certain temps,
jusqu'à ce que nous nous donnions rendez vous
le soir même, pour confirmer nos dires.
En entrant dans l'église ce soir là,
Je constatai que le dit cierge était de bord
que je lui avait dit,
j'accélère le pas, et rendu dans la sacristie,
j'invite la bonne soeur à me suivre dans le choeur.
Là, je lui fais remarqué que c'était moi qui avait raison,
en lui disant:" voyez vous ma soeur,
moi quand je viens à la messe, c'est pour suivre ce qui se passe en avant"
elle a tourné les talons sans mots dire.
J'était alors, aux anges.
Une histoire des temps anciens.
J'ai été servant de messe pendant de nombreuses années et je participais ainsi à toutes les cérémonies de la semaine sainte.
RépondreEffacerJ'aimais particulièrement le lavement des pieds que je recevais de mon évesque. Je me souviens que ma mère se faisait un devoir de vérifier elle-même que j'avais les pieds acceptables pour la cérémonie.
Je te souhaite une belle fin de semaine de Pâques à toute ta famille.
Ah c'est donc agréable de lire vos souvenirs de la semaine sainte, c'est là qu'on s'aperçoit qu'on n'est pas si jeunes!!!
RépondreEffacerJ'ai pas de souvenir d'avoir servi la messe, la job était peut-être réservée aux gars?
Par contre, j'ai grandi dans une famille très catholique pratiquante, en plus ma grand-mère restait avec nous autres, on partageait la même chambre, le même lit, c'est pas des farces, je me suis endormie tout le temps au son de son chapelet qu'elle récitait en chuchotant (encore aujourd'hui je sais toutes mes prières par cœur même si je prie pas!...) et pour toutes les fois qu'elle me mettait sous la protection de la Sainte Vierge, je me sens blindée jusqu'à la fin de mes jours, je disais à mes chums que je pouvais traverser la rue sans regarder, hahaha! Si certains reprochent plein de choses à la religion catholique, moi j'en suis pas là, c'est trop affectif, trop ancré dans mon enfance, mon adolescence, ça fait partie de moi.
Nous autres, les vendredis de jeûne, on respectait ça à l'année. C'était même pas un sacrifice, pour les Madelinots, tous les poissons sont des délices qu'ils savent apprêter de mille façons! Pendant le carême, on faisait carême, c'était dans le fond comme une petite diète santé à la fin de l'hiver. Pas de dessert pendant le carême, sauf le dimanche, où le carême faisait relâche, donc après la messe, on se garrochait à la boulangerie et on se bourrait la face...
Le vendredi saint, on allait à l'office à 3 heures... Pas question de manquer ça. Le ciel était toujours triste il me semble. C'est pourquoi j'ai tant retenu l'image des ciels des vendredis saints. Une lumière étrange...
Le carême finissait le samedi midi chez nous. Là, mon père, il s'habillait beau bonhomme, sortait une bouteille de quelque chose pour en offrir à ma mère, à ma grand-mère, il s'en prenait un lui aussi. Et la visite commençait à arriver, évidemment tout le monde venait passer Pâques avec ma grand-mère, le tourbillon s'arrêtait le lundi de Pâques au soir. On était brûlés de servir tout ce monde-là. Les cocos de Pâques chez nous, c'était pas la coutume.
Vous rappelez-vous de l'expression « Faire ses Pâques »? Ça voulait dire aller communier à la messe de Pâques mais pour ça, il fallait aller à la confesse avant, moi je faisais ça le vendredi saint, à la dernière minute, ça me forçait à rester en « état de grâce » jusqu'au dimanche!!!
Je me fais rire à matin, maudit que je suis d'une autre époque!!!"
Arrêtez-moi quelqu'un, je suis décollée!
RépondreEffacerPour les petites filles, on « étrennait » à Pâques! Ça voulait dire peut-être une robe neuve, des souliers neufs, un chapeau neuf ou des gants neufs, un foulard neuf, en tout cas, on attendait Pâques pour étrenner un petit quelque chose.
Chez nous, la maison était tout le temps pleine lors des fêtes de toutes sortes (Pâques, fête des Mères, Noël, Jour de l'An, etc.) à cause qu'on gardait ma grand-mère, on devenait automatiquement la maison familiale, ma mère étant l'aînée d'une grosse famille de 9 enfants qui avaient tous des conjoints(es) et des enfants. C'était terrible quand j'y repense. Il fallait nourrir et héberger tout ce monde-là, on nageait dans la surpopulation, on dormait où c'est qu'on pouvait mais bien souvent on dormait pas trop. Pour nous autres, mes deux frères et moi, ça nous a fait grandir dans une ambiance de party et de musique, de partage et de rires, mais ça devait être épouvantable pour mes parents. Aujourd'hui me reviennent des souvenirs et des réflexions que je n'avais pas dans le temps. Souvent, mon père était à boutttt, de voir ma mère se démener, de voir ses enfants au service de sa belle-famille, il gardait le sourire, se prenait une ponce pour tenir le coup puis finissait par se pousser tout seul et moi, je savais où il allait, ma mère m'envoyait en mission le chercher. Il me disait « On est tu ben icitte, on s'en va pas tout de suite, reste avec moi » et c'est peut-être dans ces moments-là, quand Papa était « chaudaille » qu'on a développé notre si grande complicité. Papa disait que la famille de Maman nous volait notre vie de famille.
J'ai tant de souvenirs qu'on dirait que des fois, faut que j'en conte un ti bouttt, sinon le cœur va m'éclater!!! Je me permettrais jamais de conter ça chez nous, sur mon blogue je veux dire, parce que je suis lue par du monde de ma famille, même s'ils ne font pas de commentaires jamais jamais!!!
Merci Barbe blanche de m'avoir permis de me défouler ce matin et puis, à toi, ainsi qu'à Facto, je veux souhaiter de Joyeuses Pâques avec ceux que vous aimez.
@ Zoreilles
RépondreEffacerTu m'as fait tellement rire; quelle conteuse tu es! Les souvenirs d'enfance sont ceux qui résistent le plus au temps, et les tiens sont heureux. Je me souviens d'un dimanche de Pâques où j'étrennais justement une robe neuve à l'église. La couture s'était défaite et maman avait mis des épingles parce qu'elle n'avait plus le temps de la réparer avant de partir pour la messe; chaque fois que je devais m'asseoir, ou me mettre à genoux sur le "prie-dieu", les aiguilles se rappelaient douloureusement à mon souvenir. Au retour je me suis empressée d'enlever la chose, ouf! J'avais eu une poule en chocolat et mon petit frère un lapin; chez-nous pas de grosse famille élargie, nous étions en petit comité.
À ma "communion solennelle" je portais aussi une robe bardée d'épingles au bas; un truc de dentelle vert et blanc (fleuri) d'une laideur stupéfiante. Étrange que j'aime encore ma mère..:-DDD
Aujourd'hui cette église est devenue un "centre d'interprétation des glaciers", changement de vocation radical.
Mon père et mon petit frère ne sont plus de ce monde, mais maman est toujours là et je me promet une belle journée avec elle demain. Bon dimanche avec ta famille Zoreilles!
@Barbe
Bon dimanche de Pâques à toi aussi, avec tes amours. Et tes photos sous le billet précédent j'avais compris qu'elles dataient de l'année dernière; la Gaspésie avait goûté douloureusement du sirop printanier de Mère Nature...Un cocktail explosif n'ayant rien à voir avec le sirop d'érable.
@ Le factotum,
RépondreEffacerLe lavement des pieds du jeudi saint,
un réel plaisir de se faire baiser les pieds
par un curé...
Bon dimanche de Pâque chez vous aussi.
@ Zoreilles,
RépondreEffacerÉcoute toi là,c'eut été un vraie sacrilège, une fille enfant de coeur,
des plans pour distraire les pieux garçons et faire la chicane dans le choeur...
Des fois, qu'elles auraient dévier une vocation naissante, y pense tu????
Faire maigre jeune , tous les vendredis de l'année, plus souvent qu'autrement, c'était du poisson bouilli, et pas trop assaisonnée,
pour que ce soit un vrai sacrifice.
Les offices de la semaine sainte, il n'était pas question d'en manquer un seul bien sur.
Le dimanche de pâque, la messe avait quelque chose de spéciale, imagine, les cloches revenaient de Rome
pour annoncer la résurrection du Sauveur, ce n'était pas rien.
Le chocolat, il est venu plus tard, une fois.
L'obligation de communier une fois l'an, dans le temps de pâque, c'était sérieux, personne ne pouvait y échapper.
Je me rappelle, l'église était pleine à craquer, le vendredi, alors que la majorité des fidèles tièdes venaient faire leurs pâques.
Mettons, qu'il y a longtemps, que je ne me suis offert toute une semaine comme ça.
Comme tu dis, ce doit être d'une autre époque.
J'aime tellement, que tu sois venu partager avec nous, tas souvenirs du temps de pâque,
c'est comme toujours, un réel plaisir de te lire.
Profites bien de cette fête qui nous même si nous sommes moins pratiquants qu'autrefois,
nous remue quand même au plus profond de notre coeur.
Joyeuse Pâques chez vous.
@ Lise,
RépondreEffacerun bien beau dimanche de Pâque chez vous aussi.